Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Science & Sports 23 (2008) 107–117 Revue générale Évaluation inertielle : état de la ques tu ou a Service évaluation et entraînement des aptitudes physiques, département des sciences de la motricité, université de Liège, centre hospitalier universitaire de Liège, Allée des Sport no 4, 4000 Liège, Belgique b Service de kinésithérapie générale, département des sciences de la motricité, université de Liège, centre hospitalier universitaire de Liège, Allée des Sport no 4, 4000 Liège, Belgique Résumé Objectifs. Actualités intérêt croiss charge–vites apparaît ind Perspectiv cliniques. La Conclusio sur le terrain © 2008 Else Abstract Aims. – T Current k presents gro ships, the in results reliab Points of Perspectives Conclusio © 2008 Else Mots clés : É Keywords: A ∗ Auteur co Belgique. Adresse e 0765-1597/$ doi:10.1016/j Rec¸u le 3 de´cembre 2007 ; accepté le 21 de´cembre 2007 Disponible sur Internet le 4 mars 2008 – Établir un état des lieux de l’évaluation musculaire inertielle. . – L’évaluation inertielle peut se réaliser avec un simple matériel de musculation. L’approche dynamométrique plus précise connaît un ant dans le milieu sportif. En évaluant la performance musculaire au moyen de charges sous-maximales, elle permet d’établir des profils se–puissance, d’étudier la fatigabilité musculaire ou encore d’analyser la cinétique des mouvements. Une rigueur méthodologique ispensable afin de garantir la fiabilité et la reproductibilité des résultats. es et projets. – Les perspectives d’utilisation s’avèrent nombreuses dans le domaine sportif et pourraient s’étendre à certains contextes revue de la littérature indique la nécessité d’une clarification des recommandations et des protocoles d’évaluation. ns. – L’évaluation dynamométrique inertielle constitue une méthode prometteuse, qui pourrait révolutionner l’évaluation musculaire . vier Masson SAS. Tous droits réservés. o present the current status of the inertial muscular assessment. nowledge. – This method stays feasible with very basic resistance training materials. The dynamometric approach, more accurate, wing interest in the sport context. Inertial assessment with submaximal loads allows the description of force–power–velocity relation- vestigation of muscular fatigue or the kinematical analysis of movement. Rigorous protocols are requested in order to warrant the ility. view and plans. – Clarification of the recommendations to the users and of the protocol designing process seems indispensable. of use appear numerous in sport pursuit, and may be interesting in some clinical contexts. n. – The inertial dynamometric assessment appears like an accessible method which may revolutionize field muscular assessment. vier Masson SAS. Tous droits réservés. valuation ; Muscle ; Inertiel ; Dynamomètre ; Force–vitesse–puissance ssessment; Muscle; Inertial; Dynamometer; Force–velocity–power rrespondant. ISEPK – B21, Allée des Sports, 4, 4000 Liège, -mail :
[email protected] (B. Jidovtseff). 1. Introduction Les professionnels du sport se trouvent actuellement confron- tés à de nombreuses techniques d’évaluation musculaire présentant des caractéristiques techniques et biomécaniques très spécifiques [3,57,70]. Les différences se marquent essentielle- ment au niveau du type de mouvement (mouvement analytique versus mouvement complexe), ainsi qu’au niveau du mode et de – see front matter © 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. .scispo.2007.12.011 Inertial assessment: Current sta B. Jidovtseff a,∗, J.-L. Croisier b, C. Dem tion et perspectives s and perspectives lin b, J.-M. Crielaard a 108 B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 Tableau 1 Étapes à suivre pour déterminer le 1RM Une recupera la cinétique On ne peu autre. Son d’évaluatio La plup sous l’influ de la dynam la décéléra loppement spécificité, trument de mouvemen ou de la vie Le conc défini dans musculaire contre une travail mus exercices s inertiel » ou la tension m inadéquat d charge se m « iso-inerti inapproprié cours du m car il fait ré mouvemen inertielle c réalisé con balistiques aboutissant constituent La mod avantageus cliniques. L reprennent la presse, l es sa omm , réa léra év iens laire onné ivea ions pro c un le de s su valu valua tion de trois à cinq minutes entre chaque effort doit être observée. de contraction (isométrique, isocinétique, inertielle). t affirmer qu’une technique soit meilleure qu’une choix dépendra de l’objectif recherché, du contexte n, mais aussi de l’accessibilité du matériel. art des activités quotidiennes et sportives se réalisent ence du champ de gravité terrestre qui définit les lois ique. Les mouvements impliquent l’accélération et tion des masses constantes et engendrent le déve- de forces inertielles. Compte tenu du principe de l’évaluation inertielle devrait constituer un ins- référence, en particulier si l’on souhaite que le t d’évaluation se rapproche des gestes d’entraînement quotidienne. ept de l’évaluation inertielle n’est pas clairement la littérature et reprend une multitude d’exercices s dynamiques réalisés contre le poids du corps ou résistance de masse constante. Dans tous les cas, le culaire s’oppose à la gravité. Dans la littérature, ces ont régulièrement qualifiés d’ « isotonique », d’ « iso- de « balistique ». Le terme isotonique, signifiant que usculaire reste constante au cours de l’effort, semble etc.), l jours c efforts et décé Une quotid muscu étant d ter le n condit 2. Les Ave possib mation locale. 2.1. É L’é ans la mesure où la force requise pour soulever une odifie tout au long du mouvement [3,9]. Le terme el », très utilisé actuellement [2,3,28,29,43], serait dans la mesure ou l’inertie ne reste pas constante au ouvement. Le terme « inertiel » apparaît plus adéquat férence à un effort qui modifie l’état de repos ou de t d’un corps. On pourrait ainsi définir l’évaluation omme la quantification d’un exercice dynamique tre une charge de masse constante. Les exercices , quant à eux, se rapportent aux actions musculaires à la projection d’un objet ou à l’autoprojection et en fait une sous-catégorie des efforts inertiels. alité d’évaluation inertielle s’avère indiscutablement e dans de nombreux contextes sportifs, mais aussi es mouvements sont généralement fonctionnels : ils les exercices classiques de musculation (le squat, es mouvements haltérophiles, le développé couché, consiste à a capable de tition maxi pour déterm généraleme d’une seul Étant donn se basent s démarche c La déte les machi complexes de charges l’entraînem dant, la cha maximum vorable du uts verticaux, mais aussi des mouvements de tous les e la mobilisation de boites lestées. Par ailleurs, ces lisés contre la gravité, reproduisent les accélérations tions segmentaires naturelles. aluation musculaire se rapprochant des gestes et sportifs sollicite une coordination intra- et inter- spécifique [17,69]. Il s’agit là d’un critère essentiel, que la capacité d’une évaluation musculaire à reflé- u de performance est d’autant plus importante que les d’effort se rapprochent de l’exercice fonctionnel [45]. cédés simples de l’évaluation inertielle matériel simple, commun et peu coûteux, il est réaliser une évaluation inertielle donnant des infor- r la force, la vitesse, la détente ou encore l’endurance ation de la force tion inertielle la plus simple et la plus courante pprécier la charge la plus élevée qu’un individu est soulever à une seule reprise : il s’agit de la répé- male ou 1RM. Plusieurs méthodes ont été validées iner le 1RM [32,37]. Les procédures se déroulent nt en plusieurs étapes et aboutissent à la réalisation e répétition à proximité du maximum (Tableau 1). é que la majorité des programmes de musculation ur le 1RM, sa détermination reste actuellement une onstructive dans le dosage de l’entraînement. rmination du 1RM peut se réaliser sur toutes nes et pour tous les mouvements (simples, , linéaires ou angulaires) permettant la mobilisation croissantes. Elle s’effectue sur le matériel utilisé à ent, ce qui lui confère une grande spécificité. Cepen- rge maximale représente en réalité le niveau de force qui peut être développée dans la partie la plus défa- mouvement concentrique [9,39]. Une autre limite B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 109 Tableau 2 Formules prédictives du 1RM à partir d’un nombre « n » de répétitions réalisé avec une charge « x » Auteurs Lander [34] Epley [16] O’Conner et a Mayhew et al réside dans le niveau d puissance, La réali seillée chez potentiel a permettant mal des ré [1,6,16,23, centage don l’autre [3,3 et utiliser le 1RM. 2.2. Les au L’évalua la force mu permettent Ainsi, les t épreuves in liser leur m et d’Abala Des systèm lysent la ha respectivem Ils autorise sauts encha mation de l limitées au ni la vitess Pour ap laires dans le plus vit et descente apprécier l moyenne p et 70 % du métrer le te (entre cinq s’accompa tion longitu d’un test à rigoureusem des source vitesse moy information chaque mouvement. Il en est de même pour la puissance. Par ailleurs, à mouvement égal, les sujets de petit gabarit sont inévi- ent a taille men valua ranc er le don [52]. néce avec t jam ramè étiti n d’e lomb lles d fois s de le, c à une utes s ho nt à anc valua tuer ation de p ible, mu atio s da e. luat valua teur effo nce r dyn prod ci su nt u ,61]. tach uvem Prédiction du 1RM % 1RM = 101,3 − (2,67123.n) 1RM = 0,033.n.x + x l. [50] 1RM = 0,025.n.x + x . [40] 1RM = x.(0,533 + 0,419e−0,055.n)−1 l’information fournie : si la performance représente e force maximale de l’individu, elle n’illustre ni la ni la vitesse. sation d’efforts extrêmement intenses reste décon- les sujets jeunes ou non initiés. Le risque lésionnel justifié le développement des formules et des tables, l’estimation du 1RM à partir du nombre maxi- pétitions avec une charge inférieure (Tableau 2) 34,40,41,50]. Le nombre de répétitions pour un pour- né du 1RM pourrait cependant varier d’un exercice à 6]. C’est donc avec prudence qu’il faudra interpréter s résultats issus des ces méthodes d’extrapolation du tres qualités musculaires tion inertielle ne se limite pas à la seule évaluation de sculaire. D’autres approches non dynamométriques d’apprécier le dynamisme et l’endurance musculaire. ests de détente verticale peuvent être assimilés à des ertielles car ils évaluent la capacité du sujet à mobi- asse le plus haut possible. Les méthodes de Sargent kov restent facilement réalisables sur le terrain [8]. es plus sophistiqués (Ergojump® et Optojump®) ana- uteur du saut et la qualité de l’impulsion en appréciant ent les temps de suspension et d’impulsion [8,35]. nt également la réalisation du drop-jump (DJ) et des înés [8,35]. L’utilisation des formules offre une esti- a puissance développée [10]. Ces épreuves, toujours x membres inférieurs, n’apprécient cependant jamais e gestuelle, ni la force maximale. précier les qualités de vitesse et de puissance muscu- un exercice précis sans dynamomètre, il faut répéter e possible le cycle entier du mouvement (montée de la charge) avec une résistance très légère pour a vitesse (charge inférieure à 30 % du 1RM) ou our apprécier la puissance (charge comprise entre 30 1RM). L’évaluation consiste simplement à chrono- mps mis pour réaliser un nombre précis de répétitions tablem de la mouve L’é l’endu compt charge mum temps titions perme des pa des rép Afi sujets inertie sieurs proche exemp jusqu’ posé to pour le tiveme perform L’é s’effec inform dité et access mance d’utilis la foi cliniqu 3. Éva L’é des cap dant un puissa Les forces celles- raleme [20,29 l’on at du mo ou dix). Malheureusement, ce type d’évaluation gne d’un risque d’imprécision important. Une utilisa- dinale exige de reproduire parfaitement la procédure l’autre. L’amplitude du mouvement, qui doit être ent contrôlée, et le chronométrage manuel, sont s d’erreur évidentes. La performance dépend de la enne développée sur tout le test, mais n’offre aucune valide sur la vitesse réellement développée lors de citif, se po modèles. A siques doiv sur le ban constructeu charge dev le cadre d couché, sq vantagés. Aussi, faudrait-il, pour réduire l’influence , rapporter la performance à l’amplitude totale du t. tion inertielle contribue également à apprécier e musculaire. La procédure classique consiste à nombre maximum de répétitions réalisées avec une née, idéalement exprimée en pourcentage du maxi- Une autre possibilité consiste à chronométrer le ssaire pour réaliser un nombre important de répé- une charge sous-maximale. Cette mesure simple ne ais de quantifier le niveau de fatigue, ni l’évolution tres de l’effort (force, vitesse, puissance) au cours ons. xplorer la fonction musculaire du rachis chez des algiques, certains auteurs ont élaboré des épreuves ’endurance musculaire, qui consistent à répéter plu- le soulèvement d’une charge dans des conditions très s gestes quotidiens [15,38]. Le test PILE [38], par onsiste à soulever une boite d’une masse constante hauteur de 76 cm. Un incrément de masse est pro- les 20 secondes (+2,25 kg pour les femmes et +4,5 kg mmes). Le rythme de l’effort correspond approxima- un soulevé toutes les cinq secondes. Le niveau de e s’apprécie par la charge maximale soulevée. tion musculaire inertielle peut donc tout à fait avec un matériel simple, accessible à tous. Les s obtenues peuvent cependant manquer de vali- récision. L’approche dynamométrique, certes moins offre en revanche une mesure précise de la perfor- sculaire lors d’exercices inertiels. Les perspectives n de ces dynamomètres s’avèrent nombreuses à ns le domaine de l’entraînement et en milieu ion inertielle dynamométrique tion inertielle dynamométrique utilise généralement s physiques pour mesurer les forces développées pen- rt, mais aussi pour apprécier la vitesse produite et la ésultante [7,20,29,43,61,68]. amomètres inertiels ne mesurent pas directement les uites par le sujet, mais plutôt les conséquences de r la mobilisation d’une charge. Ils utilisent géné- n capteur de déplacement et/ou un accéléromètre Le capteur de déplacement présente un câble que e à la charge, et qui s’enroule et se déroule au gré ent. L’accéléromètre, de type piezorésistif ou capa- sitionne à l’horizontale ou à la verticale selon les fin d’obtenir des mesures fiables, les capteurs phy- ent être consciencieusement placés sur la barre ou c de musculation en respectant les consignes des rs [30]. Pour garantir la validité des mesures, la ra être mobilisée linéairement. Une utilisation dans e mouvements complexes non guidés (développé uat, arraché, . . .) n’est envisageable que si le sujet 110 B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 Fig. 1. Traitement mathématique nécessaire pour obtenir les mesures de la force, de la vitesse et de la puissance à partir d’un capteur de déplacement ou d’un accéléromètre. testé maîtrise parfaitement la technique. La transportabilité de ces dynamomètres est incontestablement un avantage car elle autorise un l’entraînem D’autre l’analyse s’apparente niques onér à une utilisa cadre de l’a moins adap 3.1. L’info Les capt directemen l’accélérati toutes les a mathématiq signaux pe d’autre par Les me moyennes encore de l atteindre la utilisé com inertielle p à l’analyse 3.2. Possibilités de l’évaluation inertielle dynamométrique L’approche dynamométrique inertielle présente les qualités requises pour apprécier la puissance, la force, l’accélération, le déplacement ou encore le travail. Elle apparaît surtout comme la seule technique capable d’évaluer la vitesse, une qualité musculaire très importante, souvent négligée. Que ce soit sur le terrain ou en laboratoire, l’évaluation inertielle pro- pose principalement trois champs d’investigation : les profils force–vitesse–puissance (F–V–P), les épreuves de fatigue mus- culaire et l’analyse biomécanique des mouvements. 3.2.1. Détermination des profils F–V–P L’établissement des relations F–V–P requiert l’évaluation de la vitesse et de la puissance à différents niveaux de charge (Fig. 2). L’étude de la littérature révèle actuellement l’absence de consens atio u co tains ées acc tionn avér e po qui arge poid 20 kg à 20 s gén es p ent l’ex e plu hes s cha arge és su s tan e plu n ac Fig. 2. Évolu couché [29]. e évaluation musculaire rigoureuse sur le lieu de ent. s techniques, comme la caméra haute vitesse, cinématique et les plates-formes de force, nt à une évaluation inertielle indirecte. Ces tech- euses et d’utilisation complexe restent plus confinées tion de laboratoire. Elles sont surtout utilisées dans le nalyse biomécanique des mouvements et demeurent tées à l’exploration des qualités musculaires. rmation dynamométrique eurs utilisés par les dynamomètres inertiels mesurent t soit le déplacement (capteur de déplacement), soit on (accéléromètre). La masse soulevée étant connue, utres grandeurs physiques s’obtiennent par traitement ue (Fig. 1). Un logiciel informatique d’analyse des rmet d’obtenir d’une part des paramètres chiffrés et t des courbes de mouvement. sures les plus fréquentes concernent les valeurs et maximales de la vitesse, de la puissance ou a force [7,18,22,29,49,55]. Le temps nécessaire pour vitesse ou la puissance maximale est également me paramètre de l’explosivité [22,29]. L’évaluation ermet également une analyse de courbe qui contribue qualitative des mouvements. l’évalu poids d lue. Cer exprim Si l’on propor peut s’ matiqu 100 kg des ch de son liser 1 évalué Plu absolu L’augm tion de lorsqu approc même des ch explor charge nombr poser u tion de la vitesse (Vmoy) et de la puissance (Pmoy) en fonction de la charge relative (e us sur les protocoles. Les charges utilisées lors de n inertielle peuvent être exprimées par rapport au rps, par rapport au 1RM ou encore de manière abso- auteurs réalisent leur évaluation avec des charges en pourcentage du poids corporel (% PC) [7,44]. epte le principe selon lequel le niveau de force est el à la morphologie du sujet, cette méthodologie er intéressante. Elle reste malheureusement problé- ur des sujets hors normes. Par exemple, un sujet de soulève 70 kg en développé couché devrait soulever s de 25, 50 et 75 kg s’il était évalué à 25, 50 et 75 % s corporel. Un sujet pesant 80 kg et capable de mobi- serait, quant à lui et en suivant le même protocole, , 40 et 60 kg. éralement, on évalue tous les sujets avec des charges réalablement déterminées [4,19,55,56,58,63,65]. ation de la charge se fait par paliers constants en fonc- ercice. Cette procédure reste facile à mettre sur pied sieurs personnes sont évaluées en même temps. Deux sont possibles : la plus pratique consiste à utiliser les rges pour tous les sujets. Soit on utilise uniquement s mobilisables par tous et les plus forts restent alors r un profil incomplet, soit les sujets déplacent des t qu’ils en sont capables et les plus forts réalisent un s important d’essais. L’autre solution consiste à pro- croissement de charge individualisé. Cette méthode n % du 1RM) lors de l’évaluation inertielle squat et du développé B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 111 permet de réaliser un nombre limité d’effort et donc un gain de temps, mais elle nécessite la connaissance préalable du niveau de force ap universel r sité des per Cette méth seule séanc important. réaliser, av tions de l’e l’expérime essais supp mance aug L’utilisa de la charge sente d’aut un effort p modalité a ment, l’étu sujet en ut alourdit en déterminer sous peine quence, l’é la premièr l’évaluation contraignan avec le mo La séanc le sujet n’e Il a été dém trie et isoc première à [27,62,71]. cet effet d’ le mouvem conseils te test. Par ai nir la posit sujets seron Le regis devrait idéa F–V–P. Les légères (en il convient 1RM) [30, musculaire Lors de considérer dés. Afin d ne réaliser reste critiqu complexes. pas toujour technique i d’accorder meilleur ré d’éviter toute accumulation de fatigue, nous conseillons néan- moins de ne pas dépasser sept charges différentes et d’accorder ns d men ine. en f e d’e , tro nte s uée à de l bre écup ent s levée ne d s sem ssais alh l sem com écup M), ’aille s év ifs, l lque ’inte cée, ,45,5 anc pro toco e l’ es m rer lon ntraî ligat eux peu înem uissa aut n êm couc te u imin ,48]. une ales par s mo écem fluen e l’e proximatif du sujet. L’établissement d’un protocole este difficilement imaginable, étant donné la diver- formances musculaires pour un même mouvement. ode présente l’avantage d’établir un profil en une e mais le risque d’un effet d’apprentissage est plus Pour limiter cet effet, il semble indispensable de ant l’évaluation proprement dite, plusieurs répéti- xercice en guise de familiarisation. Durant le test, ntateur sera attentif à l’évolution des résultats : des lémentaires seront appliqués lorsque que la perfor- mente entre les essais. tion de charges relatives, exprimées en pourcentage maximale (% 1RM) [13,26,29,45,46,60,61,67], pré- res avantages : tout d’abord, tous les sujets exécutent roportionnel à leur niveau de force ; ensuite, cette utorise les comparaisons interindividuelles ; finale- de de la relation force–vitesse se réalise pour chaque ilisant le même nombre de charge. Cette procédure revanche le protocole ; en effet, le 1RM ne peut se le jour même de la séance d’évaluation inertielle, d’engendrer une fatigue préjudiciable. En consé- tablissement d’un profil se réalisera en deux séances : e pour déterminer le 1RM et une seconde pour inertielle. Si cette séance supplémentaire s’avère te, elle permet cependant une bonne accoutumance uvement et avec les conditions expérimentales. e d’accoutumance reste fortement conseillée lorsque st pas initié au mouvement test [13,26,29,32,43,54]. ontré dans d’autres contextes d’évaluation (isomé- inétisme) que la performance peut s’améliorer de la la seconde séance par le seul apprentissage technique La séance de familiarisation réduirait effectivement apprentissage et serait d’autant plus nécessaire que ent est complexe [9,33]. Elle devrait comprendre des chniques et des séries de répétitions du mouvement lleurs, elle est généralement mise à profit pour défi- ion d’évaluation ainsi que les charges auxquelles les t testés. tre des charges relatives utilisées pour l’évaluation lement explorer les trois zones critiques de la relation qualités de vitesse s’explorent au moyen de charges tre 10 et 30 % du 1RM) alors que pour étudier la force, d’utiliser des charges élevées (entre 80 et 100 % du 45]. Entre ces deux zones, on explore la puissance [12]. la mise en place d’un protocole, il importe de le nombre de charges différentes et d’essais accor- ’écourter l’évaluation, il pourrait être proposé de qu’un seul essai à chaque charge. Cette approche able, particulièrement dans le cadre de mouvements En effet, la réalisation d’un essai unique ne permet s l’obtention d’un résultat fiable. Une simple erreur nfluence la performance et il apparaît plus judicieux plusieurs essais à chaque charge en conservant le sultat. Afin de limiter le temps de l’évaluation et au moi mouve quinza adapté nombr légères augme contin sation du nom de la r devrai plus é moyen Il nou rents e n’est m mais i fiable, [30]. La r du 1R dant d d’autre explos en que vées, l pronon [29,32 perform Les ces pro suivi d ristiqu compa lisation d’un e pas ob nombr riques d’entra et de p Il f de la m loppé respec male d [28,29 lement maxim que la valeur lité. R peut in suivi d eux essais à chaque niveau de charge. Pour un même t, le nombre total d’efforts devrait se limiter à une Lors d’un suivi longitudinal, le protocole pourra être onction des résultats de la première séance test. Le ssais nécessaires diffère selon la charge. Aux charges is ou quatre essais sont conseillés. Si la performance ignificativement à chaque essai, l’évaluation doit être la même charge jusqu’à l’obtention d’une stabili- a performance. Dans ce cas précis, l’augmentation d’essais doit s’accompagner d’une augmentation ération. Aux charges moyennes, deux à trois essais uffire, pour deux essais seulement aux charges les s (≥ 80 % du 1RM). Certains auteurs retiennent la e tous les essais réalisés à une même charge [43]. ble plus adéquat de retenir le meilleur des diffé- réalisés à une charge donnée. Le mode de sélection eureusement pas souvent décrit dans la littérature, ble que la vitesse maximale constitue un critère pte tenu de sa reproductibilité et de sa sensibilité ération varie également : aux charges légères (< 50 % un repos d’une minute s’avère suffisant, correspon- urs à celui de l’évaluation isocinétique [51,71] et à aluations inertielles [14,22,60]. Lors de tels efforts a resynthèse du pool des phosphagènes se déroule s dizaines de secondes [53]. Aux charges plus éle- nsité et la durée de l’effort entraînent une fatigue plus justifiant une récupération de deux à trois minutes 5,67]. Une récupération écourtée pourrait altérer la e et en conséquence la validité des mesures [22]. fils charge–vitesse et charge–puissance, établis par les, s’avèrent d’une grande utilité dans le cadre du entraînement, mais aussi dans l’étude des caracté- usculaires. Une utilisation transversale permet de des groupes ou des individus [7,26,30]. Une uti- gitudinale met en évidence les effets spécifiques nement [4,19,30,47]. La détermination du 1RM n’est oire, ce qui apparaît clairement avantageux dans de contextes, notamment cliniques. Les profils théo- vent être mis à profit pour déterminer les charges ent à partir de critères précis de force, de vitesse nce mais aussi pour estimer le 1RM. oter que les paramètres maximaux n’évoluent pas e fac¸on que les paramètres moyens. Pour le déve- hé, on observe, par exemple, que la vitesse moyenne ne régression linéaire alors que la vitesse maxi- ue selon un équation polynomiale du second degré Le profil hyperbolique de la puissance révèle éga- évolution différente entre les valeurs moyennes et . En fait, les paramètres maximaux ne considèrent tie la plus intense du mouvement, alors que les yennes représentent le mouvement dans sa globa- ment, il a été démontré que le choix du paramètre cer l’interprétation des résultats, notamment lors du ntraînement [30]. Pour être complète, l’analyse dyna- 112 B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 mométrique inertielle devrait envisager ces deux catégories de paramètres. Par aille force–vites machines u des charges généraleme ment, un m accueillir d le matériel laire. 3.2.2. Exp l’enduranc Dans ce non seulem capacité à prolongée. sollicitation parlera de moyenne à parle d’end Pour me proposé, il 30 à 60 seco vers la dim seules épre dans la litt met cepend et de puiss tielle, en p d’explorati qui a été ré ver des app clinique. L’endur maintenant plus longte autre possi des paramè mouvemen également [66], en ré sous-maxim (Fig. 3). L durée de l’ titions max La duré mouvemen fonction de l’on s’intér pas dépass moins une du métabol à la fatigue solliciter le de Wingate Représentation schématique d’une épreuve d’endurance musculaire t des efforts maximaux avec des séries de répétitions sous-maximales ximale qui sera maintenue soit pendant un nombre fixe de ions, soit pendant un laps de temps défini. Cette fac¸on de er, également courante en isocinétisme, apparaît plus faci- t standardisable puisque le sujet ne doit pas contrôler son son épr nform de l ex de reuv arge ns le rge f nce p it s’e dura la lit ît p leron cter Évolution de la puissance lors d’un épreuve de résistance à la fatigues titions maximales à 40 % du 1RM) réalisée en développé couché [30]. urs, il faut souligner que l’exploration des profils se–puissance dépend étroitement des possibilités des tilisées. En effet, les machines prévues pour subir élevées sont de conception robuste et ne permettent nt pas l’utilisation de charges très légères. Inverse- atériel léger n’apparaît pas toujours adéquat pour es charges élevées. Dans un cas comme dans l’autre, pourrait limiter l’exploration de la fonction muscu- loration de la résistance à la fatigue et de e musculaire rtaines activités spécifiques, la performance dépend ent de la force et de la vitesse, mais aussi de la maintenir une intensité élevée pendant une période Lorsque l’intensité de l’effort est submaximale, la musculaire devient essentiellement anaérobie : on résistance à la fatigue. Dans le cas d’une intensité faible, le métabolisme aérobie prédomine et l’on urance musculaire. surer la fatigabilité dynamique des jambes, Bosco a y a quelques années, des épreuves de sauts répétés de ndes [8]. Lors de ces tests, la fatigue s’apprécie à tra- inution de la détente verticale. Il s’agit là d’une des uves inertielles d’endurance musculaire rencontrée érature. Le matériel utilisé (tapis de Bosco) ne per- ant pas une évaluation précise des qualités de vitesse ance au cours de l’épreuve. La dynamométrie iner- alliant cette lacune, offre de nouvelles perspectives on musculaire. Différents protocoles, inspirés de ce alisé en isométrie et en isocinétisme, pourraient trou- lications dans un contexte sportif et peut être même ance musculaire pourrait, par exemple, s’apprécier en une intensité d’effort constante (puissance cible) le mps possible avec une charge sous-maximale. Une bilité d’épreuve consisterait à apprécier l’évolution tres inertiels au cours d’un nombre standardisé de ts. Pour étudier le phénomène de fatigue, on pourrait s’inspirer du test isométrique proposé par Vøllestad alisant de manière cyclique plusieurs répétitions ales, suivies d’une répétition à puissance maximale ’endurance musculaire serait alors appréciée par la effort et la diminution de la puissance lors des répé- imales. e et l’intensité (niveau de charge et rythme des ts) des efforts doivent évidemment être fixées en s caractéristiques de la population étudiée. Lorsque esse à l’endurance musculaire, la charge ne devrait er 30 à 40 % du maximum et l’effort devrait durer au minute afin de garantir une participation importante isme aérobie. En revanche, les épreuves de résistance apparaissent plus courtes mais plus intenses afin de s filières anaérobies. Dans ce cas, et à l’instar d’un test [24], nous proposons d’initier l’épreuve à une inten- Fig. 3. alternan [66]. sité ma répétit procéd lemen effort : de ces deux i nution un ind de l’ép une ch cès da de cha puissa pourra ou l’en Si appara s’attel à respe Fig. 4. (30 répé engagement est maximum dès le départ. Au cours euves de fatigabilité, initiées à intensité maximale, ations méritent une attention particulière : la dimi- a performance au cours de l’épreuve (exprimée par fatigue) et l’intensité moyenne développée au cours e. Un test comportant 30 répétitions maximales avec relative de 40 % du 1RM a été mise au point avec suc- cadre du développé couché [30] (Fig. 4). Ce niveau avorise, en début d’épreuve, le développement d’une roche du maximum. Une charge élevée ou plus légère nvisager si l’on souhaite explorer l’endurance–force nce–vitesse, respectivement. térature actuelle consacrée à ce type d’évaluation articulièrement pauvre, les recherches futures t à définir plus clairement les lignes de conduites , afin d’obtenir des épreuves de qualité. B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 113 Fig. 5. Évolu même sujet se avec projectio 3.2.3. Ana Les dyn l’analyse b une mesur des inform comme les phases d’a en jeu, etc puissance e mécanique longitudina musculaire À titre d été utilisée vements de les projecti apparaît ég effets très s permet de n chiffrés. 3.3. Les ca Théoriq ment impli En réalité, mouvemen ment linéa mouvemen rapprochen actions spo confère un pas de loca L’évalua quasiment de la charg de muscula les machin mique pou fin du mouvement, limitée par une butée mécanique ou par la masse musculaire pourrait poser problème à vitesse éle- ar ail que, antag ssibl core n co es m valua Une et luat men n inc est-e xécu initi triqu laire racc ent– stes etc.) te né erfo essu cula ualit anc tenti plitu ciles rrait urée sque a pe tion de la vitesse au cour d’un développé couché réalisé par un lon trois modalités déférentes : concentrique (DCC), concentrique n (DCCpr) et complet avec projection (DCMpr) [28]. lyse biomécanique des mouvements amomètres inertiels sont des outils pertinents pour iomécanique de certains mouvements. Grâce à e continue des paramètres cinétiques, ils donnent ations concrètes sur certains paramètres de l’effort actions musculaires propulsives et frénatrices, les ccélération et de décélération, les impulsions mises [30]. L’analyse des courbes de force, de vitesse, de t de déplacement se justifie dans l’exploration bio- d’un mouvement particulier, mais aussi dans le suivi l d’un entraînement spécifique, ou d’une rééducation . ’exemple, l’évaluation dynamométrique inertielle à afin d’explorer certaines phases décisives des mou- musculation comme le contre-mouvement ou encore ons de charge [14,28,49] (Fig. 5). L’analyse de courbe alement intéressante pour mettre en évidence les pécifiques de l’entraînement [30]. Ce type d’analyse uancer certaines interprétations liées aux paramètres tégories de mouvements vée. P analyti nistes/ inacce doit en dans u 3.4. L L’é lités. risques les éva mouve Doit-o trique L’e phase concen muscu de se étirem des ge sauts, présen • la p proc mus • la q form l’ob • l’am diffi pou mes Lor ment l uement, l’évaluation inertielle concerne tout mouve- quant le déplacement vertical d’une charge constante. l’évaluation inertielle s’adresse avant tout aux t complexes polyarticulaires sollicitant un déplace- ire d’une charge (développé couché, squat, presse, ts haltérophiles, etc.). Ces mouvements globaux se t des séquences musculaires retrouvées dans les rtives et dans les gestes de tous les jours, ce qui leur e grande fonctionnalité. Ils ne permettent cependant liser un déficit de force à l’intérieur d’un mouvement. tion musculaire analytique inertielle reste à ce jour inexplorée. Afin de garantir un déplacement linéaire e, les mouvements devront se réaliser sur des bancs tion et non avec des poids et haltères. Bien souvent, es ne sont pas adaptées à une utilisation dyna- rtant nécessaire lors de l’évaluation inertielle. La le contre-m concentriqu ché par ex de sécurité [14,25,29,6 standardisé Le mouvem complète s La comp vement co intéressant étirement– différence afin de défi travaux se [14,28,49,6 leurs, certains concepts de l’exploration musculaire retrouvé notamment en isocinétisme (ratio ago- onistes, ratio mixtes, . . .) [11] restent actuellement es. Il apparaît évident que la recherche scientifique démontrer la pertinence de l’évaluation inertielle ntexte analytique. odalités d’exécution tion inertielle peut se réaliser selon différentes moda- clarification des avantages et inconvénients, des des recommandations apparaît nécessaire. En effet, eurs se posent généralement plusieurs questions : le t doit-il être réalisé avec ou sans contre-mouvement ? lure une projection de la charge ? L’évaluation excen- lle envisageable ? tion d’un mouvement complet, qui comprend une ale excentrique suivie immédiatement de la phase e, représente le modèle le plus courant. Les groupes s impliqués subissent donc un allongement avant ourcir. Cette modalité d’effort, sollicitant le cycle détente, apparaît fonctionnelle car la grande majorité quotidiens (marche, course, etc.) et sportifs (lancers, reproduisent ce mécanisme. Le mouvement complet anmoins des inconvénients : rmance évaluée ne dépend pas exclusivement du s contractile, mais englobe la composante élastique ire et la capacité individuelle à utiliser ce potentiel ; é du contre-mouvement influence fortement la per- e et une maîtrise technique apparaît nécessaire pour on de résultats valides ; de et la vitesse de la phase excentrique demeurent à standardiser. Une faible modification à ce niveau avoir des répercussions élevées sur la performance [59]. l’exploration inertielle doit analyser spécifique- rformance contractile concentrique, il faut exclure ouvement. Les conditions d’exécution purement es semblent mieux standardisées. En développé cou- emple, la barre repose initialement sur des taquets , quelques centimètres au-dessus de la poitrine 1]. En squat, le mouvement débute avec une flexion e des genoux et des hanches (généralement 90◦). ent concentrique consiste à réaliser une extension egmentaire [29,46,55]. araison du mouvement complet avec le simple mou- ncentrique permettrait d’obtenir des informations es sur la capacité à utiliser avec efficacité le cycle détente. Ainsi, de nombreux auteurs ont comparé la entre le squat jump et le contre-mouvement jump, nir les qualités élastiques individuelles [8]. Certains sont plus récemment intéressés au développé couché 7]. 114 B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 Lors de nombreux gestes quotidiens ou sportifs, l’effort mus- culaire aboutit à une projection ou à une autoprojection. Lorsque l’évaluatio dynamique avec une p l’on réalise haut lors d’ alors maxim saut ou d’u avec la cha projeter la jection sem ne peut s’e males. En charge s’ac potentiellem conseillé d Certaines m tion haute a [14,43,49,5 reuse et, da projection avertis. Par ficilement r ne sont gén namique. L’évalua tion diffici L’effort, d’ supramaxim Murphy et effort exce du 1RM co Pour le squ correspond qu’intéress conditions pour le dyn 3.5. Impor L’instru cer le résu Certains au vitesse la Cette cons qui requiè puissance comme da procédure mente [31, une charge de blessure le squat, d plutôt cons per l’accél les cas, le ment en contact avec la résistance. Nous conseillons même de réaliser une précontraction musculaire initiale. Lorsque le mou- t s’a être le. rod lle repr dans vem rienc effic e. L ients repr exité rticu mou t vra qui ution rer la indis ec l ves ure. stan ilité. ît plu tre-m itié. uent manc vari ire à étiti [30] repr e la c et, au arge un ilité d gère ]. Ch de uctib rep mul r un qui e ap it l’o con ulem n inertielle vise à explorer la composante musculaire , il peut s’avérer judicieux de réaliser le mouvement rojection de la charge. C’est ce qui se passe lorsque un squat jump ou lorsque l’on lance la barre vers le un développé couché. L’intensité du mouvement est ale jusqu’au bout du mouvement, comme lors d’un n lancer [13,28,48,68]. L’effet bénéfique se réduirait rge et, à partir de 60 % du 1RM, il devient inutile de barre [13]. Il est évident que si l’évaluation avec pro- ble avantageuse dans de nombreux contextes, elle nvisager que dans des conditions de sécurité opti- effet, sans matériel sophistiqué, toute projection de compagne d’une réception excentrique très intense, ent dangereuse. Pour les mouvements libres, il est ’utiliser un guide barre et des taquets de sécurité. achines sophistiquées retiennent la charge en posi- fin d’éviter une réception potentiellement dangereuse 4,67]. Cette technologie demeure cependant oné- ns la plupart des cas, il reste conseillé de ne réaliser la qu’au moyen de charges très faibles et chez des sujets ailleurs, les mouvements avec projection restent dif- éalisables sur les bancs de musculation classiques qui éralement pas conc¸us pour subir un travail hyperdy- tion inertielle excentrique existe mais de réalisa- le et nécessitant une technologie de pointe [43,44]. intensité maximale, consiste à résister à une charge ale sur une amplitude de mouvement définie. al. [43] proposent, pour le développé couché, un ntrique réalisé contre une charge de 130 ou 150 % ncentrique entre 120 et 90◦ de flexion des coudes. at, les mêmes auteurs suggèrent d’utiliser une charge ant à 200 % du poids corporel [44]. Le concept, bien ant, comporte un risque de blessure significatif, les de sécurité n’étant pas aussi bien développées que amomètre isocinétique. tance de l’instruction ction donnée au sujet avant l’effort pourrait influen- ltat [5]. Elle doit donc être rigoureusement définie. teurs donnent comme consigne de développer la plus élevée dès le début du mouvement [54,61]. igne semble adéquate pour les disciplines sportives rent un développement très élevé de force et de dès le début du mouvement, comme en boxe, ou ns un départ en starting-block par exemple. Cette pourrait s’avérer dangereuse lorsque la charge aug- 62]. Un développement trop impulsif de force, avec presque maximale pourrait favoriser la survenue s musculaires. Lors d’exercices sollicitants comme ans le cadre de populations inexpérimentées, il est eillé – aux charges les plus élevées – de dévelop- ération jusqu’à la fin du mouvement. Dans tous sujet devra, au moment de l’effort, être directe- vemen pourra possib 4. Rep inertie La bonne le mou l’expé des co tératur coeffic La compl monoa qu’un remen couché d’exéc et alté il est risé av tentati meille La variab appara le con non in constit perfor grande condu des rép geable La lorsqu En eff une ch parfois ductib très lé [22,30 natrice reprod La L’accu obteni vitesse matiqu qui fa études non se ccompagne d’une projection ou d’un saut, la consigne simplement d’atteindre la hauteur la plus élevée uctibilité et sensibilité de l’évaluation oductibilité de l’évaluation inertielle, relativement son ensemble, dépend de nombreux facteurs comme ent, la modalité d’effort, le paramètre, la charge et e du sujet [21,30,43,64]. Le Tableau 3 offre un aperc¸u ients de variation et de corrélation relevés dans la lit- es études restent difficilement comparables car ces sont souvent obtenus par des calculs différents. oductibilité se réduirait avec l’augmentation de la du mouvement [21]. Un mouvement analytique, laire est plus simple à apprendre et à reproduire vement complexe polyarticulaire. Cela est particuliè- i pour les exercices comme le squat et le développé sollicitent au moins trois articulations. Une erreur peut se répercuter directement sur la performance reproductibilité de l’évaluation. Pour cette raison, pensable d’une part que le sujet soit bien familia- e mouvement, et d’autre part, d’accorder plusieurs à chaque niveau de charge afin de conserver la dardisation des mouvements réduit les facteurs de Dans certains cas, le seul mouvement concentrique s reproductible que le mouvement complet ; en effet, ouvement reste difficile à contrôler pour un sujet La vitesse de la phase excentrique et son amplitude deux éléments non contrôlables qui perturbent la e musculaire et qui peuvent être source d’une plus abilité. Une exécution incorrecte de cette phase doit l’annulation de l’essai et parfois, une accumulation ons peut engendrer une fatigue musculaire non négli- . oductibilité de l’évaluation inertielle s’altérerait harge devient élevée et le mouvement lent [29,43,64]. x charges les plus élevées, la difficulté à mobiliser très lourde dans les premiers centimètres explique temps d’effort très variable et une plus faible repro- es paramètres inertiels, surtout moyens. Aux charges s, la reproductibilité dépend des conditions de test ez certains sujets débutants, l’action musculaire fré- fin de mouvement apparaît inconstante, altérant la ilité. roductibilité varie selon le paramètre étudié. ation des étapes mathématiques, nécessaires pour paramètre, affecte inévitablement sa variabilité. La ne fait l’objet que d’une seule opération mathé- paraît ainsi plus reproductible que la puissance bjet de deux opérations mathématiques. Plusieurs firment la plus grande variabilité de la puissance, ent en évaluation inertielle, mais aussi isocinétique B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 115 Tableau 3 Reproductibilité de l’évaluation inertielle Références Abernethy et Bosco et al. [7 Funato et al. [ Hortobagyi et Richards et al Wilson et al. [ Rahmani et al –180 Murphy et W M Jidovtseff et a ) ) Viitasalo et al Newton [49] McCurdy et a [7,27,55,57 présentent surtout à ch Les qu l’évaluation tats encour permettrait fournissant force–vites récents mo et selon la fils charge– pas nécessa ne sont pas semble ras technique d spécifiques tests corres sensibilité ficité peut c En effet, le plexes répo pourra jam sateurs doiv d’objective non pas da transfert de se ressemb les liens e de la fonc e ges nclu Mouvements Charge(s) al. [3] Tous Maximale ] SQ 100 % PC 18] Rétrop bras, Flex/Ext Hanche, Ext genou, Flexion coude, SQ, Tirage, rowing, 42,5N 90,6N 261,5N Katch [22] SQ, DC 20 kg (DC) 70 kg (SQ) . [56] Flex/Ext Genou 20–60N RI/RE épaule 10–20N 67] DC 30–60 % 1RM . [55] SQ 60–80–100–120–140–160 ilson [45] DC 30–60–90–100–130 % 1R l. [29] DC, SQ 35–50–70–90 % 1RM (DC 45–60–75–90 % 1RM (SQ . [63] SQ jump 0–20–40–60–80 kg SQ jump 30–60–90 % 1RM l. [42] SQ 1jambe Maximale ]. Les paramètres liés au temps (Tpmax et Tvmax) généralement une reproductibilité plus inconstante, arge élevée. elques études ayant exploré la sensibilité de dynamométrique inertielle présentent des résul- dans l jours. 5. Co ageants [2,7,30,43–45,49]. Cette technique moderne une évaluation sensible de la fonction musculaire des informations judicieuses sur les qualités de se–puissance et d’endurance locale. Des travaux ntrent qu’elle serait discriminante entre les individus discipline sportive [7,26,30]. La diversité des pro- vitesse confirme que les sujets les plus forts ne sont irement les plus véloces et les sujets les plus véloces toujours les plus forts [30]. L’évaluation inertielle sembler les qualités nécessaires pour devenir une e référence lorsque l’on souhaite objectiver les effets d’un entraînement musculaire. Les mouvements pondant à ceux de l’entraînement, la spécificité et la de l’évaluation sembleraient optimaux. Cette spéci- ependant parfois apparaître comme un désavantage. s gains observés pour certains mouvements com- ndent en partie d’un apprentissage technique, qui ne ais être dissocié des vrais gains musculaires. Les utili- ent rester conscients du fait que ces tests permettent r des améliorations dans les gestes de musculation et ns les gestes fonctionnels [44]. Il est évident que le s gains sera d’autant plus important que les gestes lent. Un défi de la recherche actuelle est d’établir t les transferts qui existent entre les améliorations tion musculaire et les améliorations fonctionnelles L’évalua respecter u quant l’acc Cette cinét duit ce qui de nombreu L’évalua mais l’appr ressante en et de puiss à d’autres est transpo l’entraînem tive des rel théoriquem possibilité charge don de la métho être limitée perspective particulière certaines c ailleurs, de fatigue mu mouvemen Paramètres Coefficient de variation [CV %] Coefficient de corrélation (r) 1RM [0,92–0,98] Dmax, Pmoy, Vmoy, Fmoy, 3,2 [1,4–5,2] [0,85–0,97] Pmax, 4,3 [0,2–10,5] [0,69–0,97] F à Pmax V à Pmax Vmax, Pmax, Pmoy, Tpmax, Temps ? [0,77–0,97] Dmax ? [0,73–0,94] Vmax MFM Vmax 4,3 [1,8–7,6] ? W sur 370 ms kg Fmax, Vmax, Pmax 4 [1,7–6,7] [0,70–0,91] Fmax ? [0,90–0,95] Vmax, Vmoy, Pmax, Pmoy, Tpmax 7 [2,5–16,3] ? Fmax 6,5 [4,3–9,5] ? Dmax, Pmax, Vmax, Fmax, Fmoy, Pmoy ? [0,69–0,99] 1RM, 3RM [0,87–0,99] te sportif ou dans les actions de la vie de tous les sions et perspectives tion inertielle possède l’avantage incontestable de n modèle de contraction musculaire naturel, impli- élération et la décélération d’une masse constante. ique gestuelle, sous l’influence de la gravité, repro- se passe dans la majorité des gestes sportifs et dans x mouvements quotidiens. tion inertielle reste possible avec peu de matériel, oche dynamométrique apparaît beaucoup plus inté- autorisant l’appréciation des qualités de vitesse ance à des charges sous-maximales. Contrairement techniques, l’évaluation dynamométrique inertielle rtable et peut s’envisager sur le lieu même de ent. Elle devrait permettre une exploration exhaus- ations charge–vitesse et charge–puissance puisque, ent, ni la charge, ni la vitesse ne sont limitées. Cette d’exprimer une vitesse réellement maximale pour une née constitue, sans aucun doute, un avantage majeur de inertielle. En pratique, l’évaluation inertielle peut par le matériel et par les conditions de sécurité. La de réaliser une évaluation avec projection apparaît ment intéressante, mais ne peut s’envisager que sous onditions. Les dynamomètres inertiels offrent, par s perspectives de recherches dans l’exploration de la sculaire ou encore dans l’analyse biomécanique des ts. 116 B. Jidovtseff et al. / Science & Sports 23 (2008) 107–117 L’évaluation inertielle s’avère reproductible pour la majorité des paramètres. Elle apparaît également sensible. Son caractère discriminan situer un in culièremen composé d Cepend dans la lit rification d connaissan Actuelle lement de déplaceme lytique rest de muscula recherche. offrir, dans tinentes qu de survenu Les app breuses et praticiens. trique inert une utilisat Référence [1] Abadie B from a 5 J Exerc P [2] Aberneth nertial, i 1996;28 [3] Aberneth controve [4] Almasba city ? 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Elle apparaît parti- t adaptée pour apprécier les effets d’un entraînement ’exercices de poids et haltères. ant, les protocoles rencontrés varient énormément térature. Leur uniformisation, mais aussi une cla- es recommandations s’avèrent indispensables à la ce et à la validation de cette technique d’évaluation. ment, l’évaluation inertielle concerne principa- s mouvements globaux, s’accompagnant d’un nt linéaire de la charge. L’exploration musculaire ana- e en revanche peu étudiée. Une adaptation des bancs tion pourrait s’envisager dans cette perspective de Il reste à vérifier si l’approche inertielle pourrait ce contexte analytique, des informations aussi per- e l’isocinétisme en termes d’équilibre musculaire et e lésionnelle. lications dans le domaine sportif apparaissent nom- devront susciter l’imagination des scientifiques et Il apparaît clairement que l’évaluation dynamomé- ielle est une technique d’avenir qui devrait aboutir à ion plus fréquence, mais qui doit rester rigoureuse. s R, Wentworth MC. Prediction of one repetition maximal strength –10 repetition submaximal strength test in college-aged females. hysiol 2000;4:1–6. y P, Jürimäe J. Cross-sectional and longitudinal uses of isoi- sometric, and isokinetic dynamometry. Med Sci Sports Exerc :1180–7. y P, Wilson G, Logan P. Strength and power assessment. Issues, rsies and challenges. Sports Med 1995;19:401–17. kk B, Hoff J. Coordination, the determinant of velocity specifi- ppl Physiol 1996;81:2046–52. 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Human Kinetics ign; 2000. p. 155–99. valuation inertielle: etat de la question et perspectives Introduction Les procedes simples de l'evaluation inertielle valuation de la force Les autres qualites musculaires valuation inertielle dynamometrique L'information dynamometrique Possibilites de l'evaluation inertielle dynamometrique Determination des profils F-V-P Exploration de la resistance la fatigue et de l'endurance musculaire Analyse biomecanique des mouvements Les categories de mouvements Les modalites d'execution Importance de l'instruction Reproductibilite et sensibilite de l'evaluation inertielle Conclusions et perspectives References