UNIVERSITÉ IBN ZOHRFACULTE POLYDISCIPLINAIRE DE TAROUDANT Rapport de projet professionnel pour Licence professionnelle "Géotechnique et Mines" Mur de soutènement Soutenue le 21 avril 2016 Par : Hicham BOUCHRA Encadré Par : Mme Aicha SAAD Examinateur : Pr. Mustapha SOUHASOU Pr. Fouad LOTFI Pr. Zine El Abidine EL MORJANI 1 Sommaire Introduction…………………………………………………................ .............................7 Chapiter1 : Définition et les soutènement………………….7 types des murs de 1. Définition des murs de soutènement............................................7 2. Les types des murs de soutènement………………………………………….8 a) Mur poids……………………………………………………… 8 b) Murs en béton armé ou mur cantilever……………. ………….10 c) Les rideaux de palplanches……………………………............13 Chapitre 2: Méthode de calcul les forces et stabilités externe :……………..13 1. Evaluation des force agissantes sur les mure de soutènement …………………………………………………………………..... ...........................13 a) Etat des sols au repos…….. ……………………………………………………13 b) Notion de poussée et de butée…………………………………….........14 2. Calcul des efforts de pousséebutée………………………………………..15 a) Méthode de Coulomb………………………………………………….. ….......15 2 b) La méthode de Rankine…………………………………………………………. 16 c) Equilibre de Caquot – Kérisel…………………………………….……………17 3. Stabilité des murs de soutènement…………………………………........20 a) La stabilité au renversement………………………………………….........2 0 b) La stabilité au poinçonnement………………………………………………. 22 c) la stabilité au glissement……………………………………………….......... 23 4. Dimensions usuelles des murs de soutènement……………………..23 Chapitre 3: Construire un mur de soutènement : ………………………………….25 3.1. Techniques de construction d’un mur de soutènement…………………………………………………… ……………………..25 3.2. Exemple: Etape de construire un muret de soutènement…………………………………………………… ……………………..25 Conclusion…………………………………………………………… …………………….......30 LISTE DES FIGURES : N° Page 3 Titre de la figure 20 4 ......…………………………………13 Figure 10: Contraintes au repos ………………...........14 Figure 12: Poussée sur un mur selon Coulomb ………………………………………………………………............9 Figure 3: Mur de gabion …………………………………………………………………………………………………………………………..... ………………. ……………………12 Figure 10: Les rideaux de palplanches…………………………………………………..9 Figure 4: Mur d'éléments préfabriqués …………………………………………………………………………………………..20 Figure 14: Stabilité au glissement d'un mur de soutènement………………………………………....Figure 1: Type de mur de soutènement ……………………………………………………………………………………….....16 Figure 14: Poussée sur un mur selon Rankine ……………………………………………………17 ….. ………………………………………………………………………........9 Figure 5: Mur en T renversé classique ……………………………………………………………………10 Figure 6: Présentation murs en déblai ...........12 Figure 9: Le mur divers…………………………………………………………………………………………….14 Figure 11: Principe de la poussée et de la butée………………………......10 Figure 7: Diverses dispositions de bêches ………………………………………………………………11 Figure 8: Mur à contreforts en béton arme........ ………………………………………………………………………………...……………………………………….....8 Figure 2: Mur de poids en béton ………………………………………………………………………………………………………....... Figure 13: Réduction du système des forces ……………………………………………………………………….... ........... ……………………………………………..........24 Figure 18: Dimension usuelles d'un mur de soutènement en béton armé ...……...........………………….....24 Figure 19: Délimitez les fondations ………………………………………………………………………………………….........…………......26 Figure 20: Creusez le fond de fouille ……………………………………………………………….....………………………26 Figure 21: Coulez les fondations ……………………………………………………………......22 Figure 16: Stabilité au poinçonnement d'un mur de soutènement………………………………23 Figure 17: Dimension usuelles d'un mur poids ………………………………......28 Figure 24: Remblayez le mur de soutènement…....…….30 5 ....…………………………………27 Figure 22: Montez le muret de soutènement ………………………………………………………………..27 Figure 23: Le drain du mur de soutènement ……………………………………………………………..Figure 15: Stabilité au renversement d'un mur de soutènement………………….29 Figure 25: Entretien du mur de soutènement ……………………………………………………………….. ..19 Tableaux 3 : Valeurs du coefficient de Butée ��………………............................…………… .......6 Tableaux 2 : Valeurs du coefficient de poussée ��………............ ………………………………………......19 6 ...........................LISTE DES TABLEAUX N° Page Titre de la figure Tableau 1 : Caractéristique moyennes des communément rencontré….. Tableau 4: Angle de frottement sol-mur en fonction de l'état de surface du parement………………………………………………………………………………………………… ………………………………………. . : Angle de frottement interne de sol...21 Tableau 5 : Matériel nécessaire pour construire un muret de soutènement ………….25 LISTE DES SYMBOLES K0 φ 7 Coefficient de pression des terres au repos. γ : Poids volumique.δ : Angle de frottement sol-mur. H : Hauteur verticale du mur Ka : Coefficient de poussée. Kp : Coefficient de butée. λ : Inclinaison de voile avec le horizontal. σv : Contrainte verticale σh : La contrainte horizontale Fa : La force de poussée Introduction Les murs de soutènement sont par définition des ouvrages indépendants fondés afin de reprendre la poussée des terres. Ils sont 8 . β : Inclinaison de talus. Les ouvrages de soutènement sont essentiellement employés. je choisi ce sujet après de consulter les enseignants de la filière géotechnique et mines pour le but d'avancement plus dans le domaine de géotechnique et bien comprend cette phénomène qui constitue un grand menace inobservé sur les maçonneries au cours de long temps Chapiter1 : Définition et les types des murs de soutènement 1. le calcul et la réalisation des murs de soutènement se confrontent plus souvent aux problèmes de l'étude et de la détermination des réactions du sol sur le mur. dans la plupart des cas. 2. afin de limiter occasionnée par les talus soit en remblai soit en déblai. faire le pré dimensionnement. soit en site montagneux pour protéger les chaussées routières contre le risque d’éboulement ou d’avalanches. la conception. 9 Type des murs de soutènement . l'emprise Tout comme dans le cas des fondations pour constructions. soit en site urbain pour réduire l’emprise d’un talus naturel. Le choix du type de mur. Définition des murs de soutènement: Un ouvrage de soutènement est une construction destinée à prévenir l’éboulement ou le glissement d’un talus raide. d'un bâtiment ou d’un ouvrage d’art. de vérifierre la stabilité. en vue de la construction d’une route.réalisés. Ce mémoire a pour étude le type de mur de soutènement et calcul de force appliquée sur le mur. sa nature et ses dimensions sont une conséquence presque directe de la nature du sol à soutenir et ses différentes caractéristiques physiques et mécaniques. II existe deux grandes classes d’ouvrages de soutènement: ceux composés d’une paroi résistante et d’une semelle de fondation et ceux composés d’une paroi. les plus classiques et les plus anciens. voire relativement souples pour certains d’entre eux … Les murs poids représentent un type de soutènement parmi les plus courants. voire éventuellement de béton cyclopéen (bloc de pierre ou moellons noyés dans du béton).Figure 26: type de mur de soutènement (10) a) Mur poids Les murs de soutènement de type « poids » peuvent être réalisés en place.…). de gabions (gabions de treillage métallique ou même synthétique ou d’éléments préfabriqués. auquel cas ils sont souvent moins rigides. en béton armé ou non (bloc. Ils peuvent être aussi constitués d’un assemblage de pierres sèches. 10 . caissons ou « boites » remplis de terre. poutres. auquel cas ils sont généralement rigides et constitués de maçonnerie de pierres jointoyées ou de béton non armé. Figure 27: mur de poid en béton(7) Figure 28: mur de gabion(7) 11 .La fonction de soutènement est assurée par le poids propre du mur qui équilibre la poussée des terres du massif soutenu. en imposant de fortes contraintes au massif d’assise de fondation. Figure 29:mur d'éléments préfabriqués(7) b) Murs en béton armé ou mur cantilever : i. mur en T renversé : Figure 30: Mur en T renversé classique(10) 12 . il y a un risque de décompression du sol dans la zone où il est le plus sollicité. il engendre des contraintes sur le sol plus faibles pour une même largeur de semelle.(10) Dans le cas de murs en déblai (c’est-à-dire réalisés en terrassant un talus) les limitations de volume de terrassement et les difficultés de tenue provisoire des fouilles obligent à réduire le talon et à augmenter le patin (Fig. ou parfois encore en prolongement du voile (Figure7. (1)) ou à l’arrière de la semelle (Figure7. la stabilité au glissement du mur nécessite de disposer sous la semelle une bêche. après la construction du mur. toujours coulée en pleine fouille sans coffrage. Il est économique sans contreforts. Cette bêche. le premier cas (Figure10.Le mur en « T renversé » est la forme classique pour un mur en béton armé de treillis soudé. Celle-ci peut être mise soit. (2)). par rapport à un mur-poids de même hauteur. Figure 31: présentation murs en déblai(10) Parfois. tant que sa hauteur n’excède pas 5 à 6 mètres. Mais à l’ouverture de la fouille de la bêche. (3)). 13 . il y a aussi un risque de voir. De plus. à l’avant (Figure 7.6). En effet. la butée devant la bêche supprimée par des travaux de terrassement (ouverture d’une tranchée pour pose d’une canalisation par exemple). (1)) peut paraître intéressant car il permet de mettre la semelle totalement hors gel. et peut-être réalisé sur un sol de qualités mécaniques peu élevées. ii.Figure 32: Diverses dispositions de bêches (6) Le troisième cas (Figure7. le moment d’encastrement du voile sur la semelle devient grand. (10) 14 . Une première solution consiste à disposer des contreforts dont le but est de raidir le voile. Il est néanmoins très intéressant car il permet de réaliser facilement le ferraillage de l’encastrement du voile sur la semelle en prolongeant dans la bêche les treillis soudés formant armatures en attente. Mur à contreforts Lorsque la hauteur du mur devient importante ou que les coefficients de poussée sont élevés. (3)) est peu employé. Ces solutions.Figure 33: Mur à contreforts en béton arme(10) iii. ont l’inconvénient d’être d’exécution difficile et de grever le coût du mur. 15 . Autres types de murs Pour limiter les poussées des terres sur le voile des murs. on peut encore adopter les solutions des schémas (Figure9. (1) et (2)). certes astucieuses et séduisantes. même si l’on peut économiser par ailleurs sur la matière. mais d’emploi peu fréquent. encastrés dans le sol de fondation : ce sont des ouvrages de soutènement flexibles.Figure 34: Le mur divers (10) c) Les rideaux de palplanches : Les rideaux de palplanches. où l’interaction structure-remblai a une influence prépondérante sur le comportement de l’ouvrage (7) Figure 10: Les rideaux de palplanches (5) Chapitre 2: Méthode de calcul les forces et stabilités externe : 16 . K 0 ≈ 0.la contrainte effective verticale (sur une facette horizontale) est σ V =γ . K 0=1−sinφ . A la profondeur z sous un remblai indéfini (figure 11) . Exemples: Pour un sable . Pour les argiles molles et les vases . par définition. K 0=1 Pour les argiles normalement consolidées. .5 Figure 11: contraintes au repos b) Notion de poussée et de butée 17 .la contrainte horizontale (sur une facette verticale). σ V K0 étant. le coefficient des terres au repos . s'il n'y a pas de déplacement latéral est : σ h =K 0 .1. z . Evaluation des forces agissantes sur les murs de soutènement a) Etat des sols au repos Le cas du sol au repos se rencontre lorsque l’écran est réputé fixe ou supposé très rigide. La figure représente la force horizontale F à appliquer à cet écran pour le déplacer d'une longueur ε. a) Méthode de Coulomb Charles Augustin Coulomb (1736 .On détermine les actions du sol sur un écran quand le sol est à la rupture. Son premier ouvrage important fut. A son retour en métropole en 1773 il publie à l’Académie des Sciences un important mémoire de mécanique appliquée intitulé : Sur une application des règles de Maximis & 18 . Suivant les déplacements relatifs entre le sol et l’écran. il se produit un équilibre de poussée (ou actif). en tant que " Lieutenant en Premier du Génie ". Calcul des efforts de poussée-butée Plusieurs théories permettent de calculer les coefficients de poussée et de butée d’un sol pulvérulent (C = 0).1806) a été d’abord un ingénieur du génie militaire avant de devenir plus tard un physicien encore plus célèbre par ses mémoires sur l’électricité et le magnétisme entre 1785 et 1791. il se produit un équilibre dit de butée (ou passif). et en déplaçant l'écran parallèlement à lui même vers la droite. le sol se trouvera en équilibre de poussée (état actif) ou de butée (état passif). En le déplaçant vers la gauche. On mentionne les principales par ordre chronologique. En supprimant le demi massif de gauche. la construction de 1764 à 1772 à la Martinique du fort Bourbon. Figure 12: Principe de la poussée et de la butée (4) 2. le sol est homogène et isotrope. Figure 13: Poussée sur un mur selon Coulomb (4) La force de poussée Fa : 1 Fa= γ . est donné par la formule de Poncelet : [ √ sin 2 (−φ ) sin ( φ+δ ) . Ka 2 où Ka coefficient de poussée. . sin ( +δ ) 19 −2 ] . Cette théorie.le mur est rigide. (Par M.la surface de rupture est plane. permet la détermination de la force de poussée s'exerçant sur un écran d’orientation verticale ou inclinée (figure 13). COULOMB. Hypothèses : . relatifs à l’Architecture. Ingénieur du Roi).l'angle de frottement δ entre le mur et le sol est connu (δ est l'angle entre la résultante des forces de poussée et la perpendiculaire au mur) . déjà ancienne.la cohésion n'est pas prise en compte.sin (−β ) sin . H 2 .Minimis à quelques Problèmes de Statique. sin ( φ−β ) Ka= 2 1+ sin ( +δ ) . . . . RANKINE (1857) avait rajouté l'hypothèse que la présence d'un écran ne modifie pas la répartition des contraintes dans le massif. . . isotrope. homogène. 20 .courbe intrinsèque de MOHR-COULOMB .massif à surface libre plane.Pour β = 0.condition de déformation plane. on obtient: K a= 1−sinφ π φ =tg 2( − ) 1+ sinφ 4 2 Tableau 2: caractéristique moyennes des communément rencontr(9) φ : Angle de frottement interne (en degrés). γ : Masse volumique (en t/m3) b) La méthode de Rankine : En plus des hypothèses suivantes : . η = π /2 et δ = 0 (mur lisse).sol semi-infini. h . dans le cas d’une surface libre horizontale : La contrainte de poussée (active) est 21 σ a =Ka. γ .Figure 35: Poussée sur un mur selon Rakine (11) La répartition des contraintes de poussée sur l’écran est donc linéaire en fonction de h . h pour un sol à surface horizontale .h . γ .le mur ne modifie pas la répartition des contraintes verticales : V =¿ γ . σ¿ σ V =γ . (h : Longueur du parement h=H / cos λ ) Pour les sols pulvérulents (c = 0). 1 2 Fa = K a . h 2 Hypothèses : . cette répartition triangulaire donne directement la force de poussée. . cos β pour un sol à surface inclinée d'un angle β sur l'horizontale.le sol est isotrope . on prend : 2 δ= φ 3 coefficient poussée et butée (caquot et kérisel) : Tableaux 2. δ est l’angle de frottement sol-écran. Dans le cas général. L’effort F décrit précédemment subsiste mais fait maintenant un angle δ avec la perpendiculaire à la surface de l’écran.avec coefficient de poussée : π φ K a=tg 2 ( − ) 4 2 La contrainte de butée (passive) est avec coefficient de butée : σ p =Kp. Par contre.h π φ K p=tg 2 ( + ) 4 2 c) Equilibre de Caquot – Kérisel : Caquot et Kérisel ont introduit un élément supplémentaire non pris en compte par Rankine : le frottement sol-écran. En effet. Valeurs du coefficient de poussée �� (caquot et kérisel) (5): 22 . γ . le sol en particulier sous l’effet du tassement va frotter contre la paroi interne de l’écran et générer un effort vertical descendant non négligeable. les coefficients de poussée Ka et de butée Kp fournis par Rankine sous forme d’équation ne sont plus valables et doivent être remplacés par les tables de Caquot et Kérisel. Tableaux 3 : valeurs du coefficient de Butée �� (5) : Coefficient de butée pour ( δ =−φ ) : Pour 23 δ ≠−φ . Mais le bilan complet des efforts extérieurs appliqués au mur de soutènement.3. a) Stabilité au glissement 24 . Stabilité des murs de soutènement: Bilan des efforts extérieurs appliqués à un mur : Figure 36: Réduction du système des forces (6) Le section précédente a permis de déterminer l’effort P due à poussée des terres. 5 B : largeur de la fondation C : L’apport de la cohésion C sous la forme d’un effort Ph. B ) / R H RV =W + PV Avec F glis >1.B δ: angle de frottement sol-mur (pour un mur en béton on prend généralement δ = 2/3.tg δ+C .Figure 37: stabilité au glissement d'un mur de soutènement (6) Cette justification consiste à vérifier que l'ouvrage ne glisse pas sur sa base. On vérifie que le rapport entre les forces résistantes et les forces motrices est supérieur à un coefficient de sécurité généralement pris égal à 1.5.ϕ). La stabilité au glissement est assurée lorsque : ∑ des efforts horizontaux rertanant l ' ouvrage ∑ des efforts horizontau x faisant glisser l ' ouvrage e ≥ 1. La vérification de la résistance au glissement s'écrit : F glis=( R V . 25 . (effet de collage):Ph=C. La nature du matériau en contact avec le sol aura une influence sur le glissement par l'intermédiaire de l'angle de frottement sol-mur. La justification consiste à s'assurer que : 26 .Tableau 4: Angle de frottement sol-mur en fonction de l'état de surface du parement (5) b) Stabilité au renversement Figure 38: stabilité au renversement d'un mur de soutènement (6) Cette justification est basée sur une hypothèse de rupture possible du mur par renversement de celui-ci autour de l'arête inférieure aval de sa fondation. ● Les moments moteur sont ceux induits par : la poussée des terres éventuellement l'action de l'eau si celle-ci est retenue par l'ouvrage. RV /M .5 M' : un moment résistant M": un moment moteur ● Les moments résistants sont induits par : l'action du poids propre de l'ouvrage ou éventuellement celle du volume de sol qui charge sa fondation.Fren =M ' . L'action de la butée. bien que participant à la résistance au renversement est négligée par sécurité. La stabilité au poinçonnement est examinée par un calcul de capacité portante du terrain de fondation. on les réalise uniquement dans le cas ou la qualité du sol est médiocre. La répartition de la composante verticale RV de R le 27 . c) Stabilité au poinçonnement Figure 39: stabilité au poinçonnement d'un mur de soutènement (6) Ce genre de calculs ne se fait qu’exceptionnellement. {R} rsub {H} Avec : Fren >1. long de la base B de l'ouvrage fournit la contrainte moyenne appliquée (Q. Il est prudent de majorer de 15 % la largeur de semelle donnée par ce document car elle ne permet pas toujours de satisfaire les vérifications relatives à la stabilité externe. quand la fondation est soumise à une sollicitation excentrée et inclinée. =Qmax /Qappl 4. 28 . >3 Dimensions usuelles des murs de soutènement : Des éléments et valeurs que l’on retrouve très fréquemment dans la littérature technique sous le terme « Dimensions usuelles pour les murs courants » Le Guide pour l’étude et la réalisation des soutènements donne quelques règles simples pour les murs-cantilever « courants » en béton armé. (La force portante du sol est calculée par essais en laboratoire) F poin. F poin. éventuellement réduite (abaques de Meyerhof).appl = RV/B) Cette contrainte est comparée à la contrainte maximale (capacité portante) (Q max) fonction des caractéristiques du terrain de fondation. 10 à 15 H/10 à Garde au gel (≈ 1 m) Figure 40: Dimensions usuelles d'un mur poids (12) H/8 à Gar de au gel H/1 Figure 41: Dimensions usuelles d'un mur de soutènement en béton armé (12) 29 . Chaque technique de construction d’un mur de soutènement répond à des besoins bien précis. Techniques de construction d’un mur de soutènement Il existe différents types de soutènements. graviers. etc. De la quantité de terre à retenir en m3. Exemple: Etape de construire un muret de soutènement : Tableau 5 : Matériel nécessaire pour construire un muret de soutènement (8) Pelle Bétonnière 30 Pioche Cordeau de jardinier Niveau à bulle Gants de protection épais Truelle de maçon Fil à plomb . Du type de terre (terre simple. Sa construction doit donc être réalisée parfaitement pour assurer une solidité et une durée de vie optimale.2. 3.Chapitre 3: Construire un mur de soutènement : 1. …) à retenir. Le choix entre les types de soutènements doit être fait en fonction : Du degré de la pente et le dénivelé du terrain. cailloux. Un mur de soutènement est un mur vertical qui retient la terre et s’oppose à sa poussée. De la hauteur du mur à réaliser ainsi que sa longueur. Marquez l’emplacement de la fouille au sol avec du plâtre. 31 . Tendez un cordeau entre les piquets. Puis retirez les piquets et le cordeau.Feutre géotextile Burin pointe Gravier Massette Étape 1 : Délimitez les fondations: Figure 42: Délimitez les fondations (8) Commencez par marquer au sol l’emplacement de votre muret suivant les dimensions de la fondation : Enfoncez des piquets dans le sol au niveau des extrémités du mur et à intervalles réguliers. Réservez la terre. soit de cailloux de petite taille issus de la récupération du décaissement. 32 . formez un hérisson d'environ 10 cm composé soit de graviers à forte granulométrie. ou louez une minipelle. si elle n'est pas argileuse. ainsi que les cailloux. La profondeur du fond de fouille correspond à la profondeur de la semelle augmentée de l’épaisseur du hérisson. voire un mélange des deux. Etape 3 : Coulez les fondations : Figure 44: Coulez les fondations (8) Dans le fond de fouille.Etape 2 : Creusez le fond de fouille : Figure 43: creusez le fond de fouille (8) Décaissez votre talus à la bonne profondeur avec pelle et pioche. au-dessus du niveau du drain. Mettez en place le ferraillage. posez des blocs d'angle avec un ferraillage vertical afin de renforcer votre mur. Etape 4 : Montez le muret de soutènement : Figure 45: Montez le muret de souténement (8) Posez des piges et un cordeau pour avoir le niveau horizontal et vertical de votre mur. Laissez sécher environ 48 h avant de maçonner le mur. faites des trous obliques dans les parpaings pour créer les barbacanes destinées 33 . et mettez en place des attentes verticales espacées régulièrement qui seront solidarisées au mur de soutènement. Étalez une couche de mortier et commencez la pose du premier rang de parpaing en prenant soin de bien vérifier l’alignement et le niveau. Au bas du mur. Remplissez votre fouille avec du béton. ou placez des cales de 5 cm pour surélever le ferraillage. Positionnez des semelles liaisonnées sur toute la longueur. Préparez votre mortier à la bétonnière. Coulez une semelle d’une épaisseur de 5 cm sur toute la longueur de votre mur. Nivelez la couche et vérifiez le niveau avec un niveau à bulle. Préparez votre béton dans une bétonnière. Tous les 2 m environ. Etape 5 :Réalisez le drain du mur de soutènement : Figure 46: Le drain du mur de soutenement (8) Le drain est un élément essentiel pour assurer la pérennité de votre mur de soutènement. Commencez par appliquer un enduit bitumeux sur toute la surface du mur ou bien une protection de soubassement. Les joints sont ainsi décalés. Si votre mur fait plus de 2 m de hauteur. Placez-le contre la paroi à la hauteur du futur drain. Une fois le produit imperméabilisant sec. D’un rang à l’autre. Prévoyez une longueur suffisante pour qu’il descende jusqu’au sol et remonte de manière à recouvrir totalement le drain. vérifiez le niveau et l’aplomb avec le niveau à bulle et le fil à plomb. Prenez le temps de faire les rectifications si besoin.à évacuer l'eau. qui va envelopper les graviers et le tuyau de drainage. Il est réalisé côté remblai puisqu’il sert à évacuer l’eau absorbée dans la terre retenue. 34 . posez un feutre géotextile de drainage. Vous pouvez percer les trous avec massette et pointerolle (ou louer un perforateur avec trépan). commencez alternativement avec un parpaing plein ou avec un demi-parpaing. Après chaque parpaing posé et quand un rang est terminé. réalisez des ferraillages horizontaux supplémentaires à mi-hauteur éventuellement et au faîte du mur. (les lés en feutre imputrescible doivent se recouvrir. Remblayez en respectant le niveau de remblai prévu. 35 . il est important de rappeler qu'un propriétaire n'a pas le droit d'évacuer ses eaux pluviales chez son voisin et qu'il en est responsable. En effet. vous pouvez l'utiliser. pour remblayer votre mur de soutènement. Placez la chaussette drainante (tuyau) puis recouvrez-la de gravier. Il faut si besoin rediriger l’eau vers un réseau de collecte et d’évacuation. c’est ce géotextile qui empêche la terre fine de pénétrer dans le système drainant et qui évite qu’il se bouche.) Posez un lit de petites pierres et de gravier assez gros. mélangée avec des cailloux assez gros. Un talus plus important modifierait les efforts en jeu. Etape 6 : Remblayez le mur de soutènement : Figure 47: remblayez le mur de souténement (8) Si votre terre est drainante. « Refermez » le feutre géotextile. Attention : lors de la conception du drainage. Évitez de planter des arbres à grandes racines à proximité du mur. 36 . etc. N’envisagez pas de modification de construction (réhaussement du mur. construction mitoyenne sur la semelle du mur.Etape 7 : Entretien du mur de soutènement : Figure 48: Entretien du mur de souténement (8) Vérifiez régulièrement l’écoulement de l’eau par les barbacanes.) sans faire appel à un bureau d’études. vous pouvez prévoir un regard pour effectuer le contrôle et éventuellement nettoyer au jet d’eau. Vérifiez également l’écoulement de l’eau par le drain. Lors de la construction. il existe une grande variété se caractérisant par des fonctionnements différents et conduisant à des études stabilité En zone des les risques sont amplifiés et la préservation de ces ouvrages commence par une bonne conception et donc un bon calcul.Conclusion Les Murs de soutènement sont des ouvrages importants au vu de leur coût et de leur fonction. Le rôle du mur de soutènement est de retenir un massif de terre. Leur protection est très recommandée car les dégâts qu’ils peuvent occasionner sont énormes en cas de renversement ou de glissement. Elle est encore beaucoup utilisée pour le calcul des parois. mais nécessite l'emploi d'un logiciel et d'un micro-ordinateur 37 . fr/Chapitre+5+-+Les+murs+de+soutèneme (11) www. (3) François SCHLOSSER «Techniques de l’Ingénieur C244» Murs de soutènement. PERCHAT et JEAN PERCHAT «Règles BAEL 91 modifiées 99». (4) Mr. M. LEVEILLARD. Z.ooreka.fr/documents/-poussee-butee. 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